La question de la naissance de la philosophie doit être
posée en gardant à l’esprit l’importance du lieu autant que celle du temps.
Mais comment l’Occident a-t-il expliqué le « miracle »
de cette nativité ? On distingue plusieurs
interprétations :
1. Le XIXe
siècle, croyant avoir sous ses yeux l’aboutissement vers lequel l’humanité
s’est dirigée, a nécessairement considéré ces lieux et temps comme l’âge théologico-mythologique,
comparativement à l’âge métaphysique et la fin, l’âge scientifique (Auguste
Comte, Condorcet, Hegel, etc.)
2. Le début du XXe
siècle, avec Cornford, postule une continuité entre le mythe et la
raison.
3. Quant à la fin
du XXe siècle, elle voit cette continuité à travers
l’originalité de la philosophie, peu à peu décantant de la nature ses
invisibles lois.
On peut observer, en tous cas, quelques points ayant pu
faire naître, sinon favoriser sa croissance, la philosophie :
1. Les conditions
économiques et politiques : la démocratie, l’affranchissement des
besoins du citoyen, etc.
2. L’alphabétisation :
la nature de l’écriture grecque.
Il faudra, avant d’aller plus loin, bien savoir les principaux
lieux de cette méditerranée orientale :
Fond de carte : histgeo.ac-aix-marseille.fr |
Fond de carte : histgeo.ac-aix-marseille.fr (merci) |
Notons enfin que pour la plupart des « présocratiques »,
puisque nous sommes réduits à l’état de fragments transmis le plus souvent par
d’autres, ils seront l’objet principal de l’introduction — ils ne sauraient
aller au-delà; pour les autres, tels que Platon ou Aristote, il faudra les
trouver dans les analyses.