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Raphaello Sanzio (1483-1520)
Peintre classique de la
seconde Renaissance, en 1508 il peint les fresques de la chambre de la
signature, où se réunit le tribunal du Saint-Siège ; il prend pour thème
le néoplatonisme de Ficin, et y représente l’unique quête du Bien, du Beau et
du Vrai. Sur notre fresque, avec lui on retrouve, à droite de la fresque,
l’astronome Zarathoustra, le géographe et astronome Ptolémée, le mathématicien
Euclide.
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Au premier plan, de gauche à droite :
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Zénon
de Citium (335–264 av. J.-C.)
Né à Chypre, il fonde à
Athènes, sous le portique (Stoa)
l’école stoïcienne, connue pour enseigner que le plaisir n’est pas un bien, que
seule la vertu l’est, l’est peut-être moins pour sa logique, une anticipation
déconcertante de la linguistique et de la logique modernes.
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Épicure
(341 – 270 av. J.-C.)
Originaire de Samos ou
d’Athènes, il fonde dans cette ville, après avoir reçu l’enseignement d’un
démocritéen, le « Jardin », où sa doctrine — suspendre le jugement
pour éviter les a priori que ne
connaît la sensation, l’atomisme, l’ascétisme des plaisirs pour supprimer le
besoin — sera à son tour enseignée.
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Pythagore
(570 – 480 av. J.-C.)
Né à Samos, il fonda une
école à Crotone (Calabre). On ne sait presque rien de sa vie, sinon qu’elle est
environnée de légendes. On dit qu’il est le premier à s’être nommé philosophe,
et il a conçu que toutes les choses sont des nombres (Ar.) Il serait l’auteur
du tétractys, et d’un célèbre théorème.
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Parménide
(520 ? – ? av. J.-C.)
Né à Élée, dans le sud
de l’Italie (Magna Graecia),
Parménide n’a laissé que le fragment d’un très beau poème sur la nature, dans
lequel il distingue le chemin de l’opinion de celui de la vérité. Et ce dernier
marque l’unité plutôt que la multitude de l’être.
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Héraclite (v.
540 – v. 480 av. J.-C.)
Sous les traits de Michel-Ange
L’auteur de la célèbre
formule « πάντα ρέι » est né à Éphèse,
en Ionie. Il fait partie, comme nombre de ceux ici représentés, des
« physiciens », philosophes recherchant les causes des êtres dans la
nature. On dit de lui qu’il était « l’homme qui pleure » des misères
humaines, contrairement à Démocrite.
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Diogène
(v. 404 – v. 323 av. J.-C.)
On ne connaît nul texte
de sa main, mais l’on sait que cet homme, originaire de Sinope (mer noire), ne
vantait que la vertu et méprisait les faux biens — richesse, honneurs. On dit
que sa demeure était un tonneau.
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Au second plan, de gauche à droite :
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Socrate
(v. 470 – v. 399 av. J.-C.)
Instigateur d’une
méthode intellectuelle, la dialectique (dialogue contradictoire pour atteindre
la vérité en poussant l’autre à se contredire, au moyen de l’ironie première),
il s’oppose aux sophistes, à la sagesse d’école et de prix. S’il n’a rien
écrit, sa pensée a été mise en scène dans de nombreux dialogues de Platon, son
disciple. Il meurt condamné.
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Platon (v.
427 – 347 av. J.-C.)
Sous les traits de Léonard de Vinci
Au-delà des sensibles et
de leur monde, Platon invite à croire l’homme, ou plutôt son νους, capable, par la
dialectique, d’accéder à la seule réalité, suprasensible, où les Idées sont les
modèles singuliers des êtres sensibles, leurs copies ici-bas. Il faut donc se
détourner de l’opinion (δόξα) pour arriver à la science (επιστήμη).
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Aristote
(384 – 322 av. J.-C.)
Elève à l’Académie de
Platon, il se détache, tôt ou tard, de son maître pour investir la nature et en
fonder une connaissance plus empirique. Il pousse à son confin l’étude de
l’être dans la métaphysique, et par la logique en général fonde toute la
philosophie, qu’on divise en théorétique, pratique et poétique.
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